Saturday, November 27, 2010

324, 325, 326, 327, 328 - STOP!

Aujourd'hui Jour 324.

Mercredi, jour de mon départ ce sera mon 328e jour au Burkina Faso. Je vais donc reprendre le chemin du retour.

Mercredi Matin, se sera à mon tour, le 7e sur le groupe des 11 canadiens qui sont arrivées ici en Janvier. Je peux donc être fier de faire parti de ceux qui ont duré le plus longtemps!

J'ai décidé de mettre fin à mon aventure. Il n'y a pas une raison en particulier, c'est surtout du à plusieurs facteurs, hors de mon contrôle. Je n'en ferai pas un prône, je n'en n'ai vraiment pas l'envie. J'aimerais plutôt parler de mon expérience avec l'avantage que maintenant je sais que c'est fini, que je suis peux vraiment l'apprécier.

Quand je parle de mon expérience avec les gens de chez nous... certaines questions reviennent, alors je vais les répondre ici avec l’espoir de m'épargner un peu de salive mercredi soir, quand je serai à Montréal. Donc, voici le


FAQ - Gabriel chez les Burkinabè!?!




Question : Pourquoi tu t'en retourne maintenant? Tu devais faire deux ans n'est-ce pas?


Réponse : Parce que c'est le temps. Je suis épuisé mentalement. Les conditions de vie ne sont pas facile, travailler ici, ça veut dire se battre. Se battre contre un système corrompu, se battre pour motiver des gens qui souvent ne savent pas comment faire avancer les choses, se battre pour comprendre tout se qui se passe... Faire ça pendant deux ans, je croyais que je serais capable, et je crois encore être capable de le faire, mais pas avec l'organisme pour qui je suis ici en ce moment. Je crois sincèrement qu'il y a des meilleurs ONG un peu plus sérieuse, et la prochaine fois, ça sera avec une de celles là que je le ferai.


Question : Est-ce que tu aimes ça?


Réponse :  Et bien figurez-vous que je ne serais pas rester 11 mois si je n'aimais pas ça. En fait, je trouve ça très dificile de partir. J'ai commencé à faire mes adieux, et c'est très difficiles. J'ai les yeux rouges de larmes très souvent depuis quelques jours, et ça va être encore pire au moment du décollage. J'ai des amis ici maintenant. De bons amis. Des canadiens, qui sont là comme moi, avec une bonne volonté dans le coeur, un envie d'aider, et le sourire aux lèvres, même quand on a les deux pieds dans la marde. J'ai des amis africains aussi, que ce soit Issa qui m'apprend du dioula avec son sourire intoxicant ou mon petit groupe d'amis gays du Burkina qui m'ont appris la vrai définition du mot «courage», ou encore les enfants de la rue qui me mènent les larmes aux yeux par leurs calins, leurs sourires et leur joie de vivre, OUI, j'aime vraiment, vraiment beaucoup ça.



Question : Qu'est-ce qui t'a le plus marqué?


Réponse: Il y a vraiment beaucoup de choses. On ne peut pas vivre dans le 6e pays le plus pauvre du monde  pendant presque un an sans être marqué profondément par l'expérience. Pourtant, il y a un évènement qui va me hanter très longtemps, c'est celui des funérailles de Salimata, plus précisément l'enterrement au cimetière. Je me sentais comme dans un film. Je ne veux pas vraiment en parler, mais je vais simplement dire que j'ai compris bien des choses ce jour là: sur la vie, sur la mort, sur la situation africaine, l'injustice, le respect, les traditions et surtout, mes limites.



Question : Tu dois sûrement avoir beaucoup changé?


Réponse: Je ne sais pas, vous me le direz en revenant. Je n'ai pas l'impression d'avoir changé. J'ai par contre beaucoup appris. Alors peut-être une question plus propice (et plus philosophique) serait la suivante, est-ce que l'apprentissage et l'éducation change les gens? Je crois que... peut-être. Et c'est ça pour moi la surprise agréable de toute cette expérience. Je suis enrichi de cette expérience, émotionnellement et intellectuellement.



Question : Est-ce que tu vas t'ennuyer tu Burkina?


Réponse: Oui, absolument. Pendant que j'écris ces lignes, il y a une douzaine d'enfants à l'extérieur de ma cours qui chantent, dansent et frappent des mains. C'est magique. C'est beau. C'est comme dans les films. Je vis ça tous les jours depuis un an. C'est bien plus agréable que de se faire lancer des doigts d'honneurs par les ptits voyous dans les rues de Montréal. Pour paraphraser un collègue, la chaleur humaine va me manquer. Nous n'avons pas la même façon de s'aborder dans les pays plus riches. Ici, ma simple présence est appréciée, et on me le dit... jours après jour. «Toubabou. Idansé! Idansé!» Hé bien, ce Toubabou vous répond «Nbaa» et «Aniché! Barka!»


Question: Est-ce que tu vas revenir?


Réponse: Comme on répond ici: Certainement, Inchallah! Il y a 2 ans, si tu m'avais demandé si je voulais aller en Afrique, j'aurais répondu, et assez sèchement, NON, jamais!  Aujourd'hui, je change une tout autre chanson. Non seulement suis-je venu, je vais revenir. Et encore revenir, et encore. C'est un grand continent, c'est un continent rempli de merveilles et de trésors, et je veux moi aussi en voir le plus possible. De toute façon, je voudrai revenir voir mes amis, c'est certain!


Question: Moi je ne serais pas capable, je ne sais pas comment tu fais?


Réponse: OK, ce n'est pas vraiment une question, mais je l'ai tellement entendu souvent que ça mérite d'en parler un peu. Premièrement, oui tu serais capable. Deuxièmement, je ne sais pas pourquoi, et je ne sais pas comment, mais il y a quelque chose qui se passe dans la tête du nord-américain quand il atterrit en Afrique. Mais à un moment donné, on se rend compte qu'on vit très bien ici, et qu'on réussit à être heureux. J'ai dit à mon ami Patrick à Vancouver il y a quelque semaines :
Patrick... the funny thing is, people here seem happy. There is none of the bullshit we have at home. Nobody spends all their time complaining. Back home, we complain about the line up at the cafeteria, the coffee shop, the traffic... Here, they have something to complain about, real things, serious things... yet nobody complains... and they are happy for the most part.

Donc... oui. Tu serais capable. Si tu te retrouverais ici, tu serais capable, et même, tu voudrais être capable. Moi aussi je pensais comme ça avant. Je ne croyais pas être capable. J'ai pris un gros risque en prenant l'avion pour venir ici... mais finalement j'ai réalisé... ce n'était pas un risque, c'était plutôt une garanti.

Donc... voilà. C'est la fin. Merci à tout ceux qui on rendu cette aventure possible. Autant mes amis à montréal, au NB, ma famille, que les gens de l'ONG au Canada, à Londres et au Burkina Faso. J'ai souvent été critique, mais sachez que tout à été apprécié, et ce, de tout mon coeur.

Jolyanne : Bon fin de mandat. On se retrouve à montréal en septembre, pour un Road Trip à Rimouski :)


Nathalie : Ma coloc à la belle face aux cheveux lisses. Fais moi signe à ton retour. Faudra fêter ça!


Ève & Simon & les 45 autres habitants de leur maison : Je ne sais même pas quoi dire. On dirait que mon quotidien ne sera pas le même sans vous. Ça va faire drole de ne pas avoir quelqu'un pour le thé à la menthe. Il faudra en faire à Racine quand vous reviendrez.

Helen: So glad you were part of our group. If you are any indication, Canada should let some more Brits in on our little experiment here. It was truly a pleasure to work alongside you. I hope to see you again sometime. You will always have a place to crash at my house in Canada if you ever feel the need to visit.

Sabrina, Benoit & Melissa: Ca ne fait pas longtemps qu'on se connait, mais j'ai l'impression qu'on va se connaître longtemps! Bonne chance dans le reste de votre séjour. Et on se pète un gros party à votre retour.


Abou & Moussa : Les taximans les plus hots du Burkina Faso. Si vous n'aviez pas été là, ma vie aurait été tellement plus compliqué. Oui, il y a d'autres taximans... mais ils ne trouvent pas ma joke de grenouilles écrasées très drole.

Yves : Le premier des mecs branchés qui a osé venir me parler. J'ai beaucoup apris grâce à toi. Et tu as été très patient... trop même. J'en suis tellement reconnaissant.

Ahmed & Koro : Mes deux employés de maison. Fidèles, dévoués, toujours souriants. Chose pas facile avec un toubabou koroba faton comme moi. Jamais je ne retrouverai des gens aussi dévoué pour mon bonheur. Merci. Merci. Merci.

Hassane, Hamidou, Charles, Dramane, Mustapha, Phillippe, Vlabest, Rabi : Je vous admire. Vous avez beaucoup de courage, et des coeurs gros comme le monde. Vous allez tous me manquer, et beaucoup.

Brice: Le dernier de ma liste... mais non le moindre. Le jour ou j'ai rencontré Brice, ma vie a changé. Son beau sourire, ses grands yeux, ses calins toujours si doux. Mon corps va partir au Canada, mais mon coeur va rester au Burkina.

Friday, November 19, 2010

Thinking of my friends back home!

I am in a writing sort of mood.  And I am feeling a teeny tiny bit melancholic this evening. I am sitting at home, on a Friday night with not much to do, so I thought I would give a shoot out to my peeps in Canada. Do not be offended if you are not on this list. I can’t possibly write something for everyone. So here are a few words for a few friends in random order.

Diane R. – I miss our multi hour telephone conversations. Your laugh… the fact that you get my humour probably better than anyone keeps me from thinking I am totally crazy. Really looking forward to see you.

André C. – I miss your stories. You have so many juicy ones. I love how you keep me up on all the good gossip in Moncton. I also miss your visits to my apartment in montreal. I know that when you come to visit me, my life is gonna be interesting. Thanks for that!

Hugo T. – My best geek buddy. I said geek buddy, so I can’t get all mushy, what do we look like? Hippies? Can’t wait to geek out with you again.

Nelson L. – Nelson is like my brother from a different mother. We are soooo alike in soooo many ways, yet so different. We understand each other from a more.. Shall I say, primal perspective. High-Five dude! Send me a Nelson Report!

Nicholas T. – Soooo many reasons I miss you. Specially on the eve of the anniversary of our meeting LOL. Here is to 14 years of “feeding the iguana” ;) So blessed to have you as a friend.

Camille A. – Ma petite terroriste préférée. Tu manques de plus en plus. Tes histoires pas possibles, tes réactions à mes blagues… et nos fous rires communs que personne d’autres ne comprend. Promets-moi qu’on va bien rire à mon retour! J

Marie V. – L’autre moitié de la moitié féminine des brunches du samedi. Que ça me manque. Vraiment. Et toi aussi ;)  Toujours avec un brin de réalisme pour ramener les 3 autres au sol… que ferait-on sans toi !

Diane St-A. – Partenaire de Cinéma, amie depuis toujours, qui n’a pas peur d’être la seule dans toute la salle de cinéma qui rit au éclats en plein milieu d’une scène tragique parce qu’elle vient de voir le micro du technicien de son faire son apparition à l’écran. Et bien… chapeau, parce que sans toi, je rirais tout seul J Mon momet préféré de Cinéma, quand on est aller voir Grease et que tu chantais a voix haute avec le film. J’en garde un souvenir précieux.

Milena C. – Mi mamacita. La mas hermosa de todos! La mas preciosa! Y la mejora preffora de espanol! Sin ti, no podria hablar este idioma bonita (pero, con muchas faltas!) Te extrano mucho, y espero verte temprano! Tambien, una chica que tiene buen gusto con los hombres jejeje… tengo mucho ganas de mirar los hombres en la plaza contigo.

Ming Lee – Hey bitch face. Yeah… not really mushy types are we, but I miss you still. I hope you will still come swimming with me when I get back. And, I will need someone to put me back up to speed on the happenings in Azeroth. Oh… and I am so sick of eating white rice, you can`t fucking imagine! So the phrase “more rice!” has a whole new meaning!

Patrick C. – My bestest friend in the whole wide world. Nobody, and I mean nobody, gets me like you do. In fact, we get each other so much… I don’t really have to say anything. But, I really would like to waste a day in a coffee shop with you right now. I am in sarcasm withdrawl. People here don`t understand sarcasm. I am trapped in the land that sarcasm forgot…

Stéphane B. – Ah. Que de choses nous avons vécus ensemble. À mon retour, je veux te faire un gros gros calin pour etre certain que tu comprennes que malgré nos discussions chaudes, je t’apprécie beaucoup! J’aime ça les gens qui me mettent au défi, qui me font réfléchir et qui argumentent avec passion. Et en plus, on sait bien rire aux niaiseries. C’est vraiment ce qu’il y a de plus important ;)

Peter M. - Yeah. you are far away. But I hear you will be back. This was probably the best news I heard all 2010. Can`t wait to hang out with you again and have endless discussions and answer your 1000 questions. I promise, no more talking about turtles :)

Nadine N. – Une amitié redécouverte un peu avant mon départ. Vraiment, c’est un plaisir hors du commun de m’asseoir et discuter sans fin avec toi. Et maintenant que nos parents ne peuvent pas nous punir pour le faire, ça va être un vrai régal à mon retour.

Pounmaya S. – Hey, it’s the female me!  Too bad I like boys so much because our babies would be fierce. They would be smart, speak 12 languages, travel the world, cure cancer and be so hot that they would win Miss World AND Mr Universe.  Hmmm... Maybe we should make a baby… I think we would be doing the world a favour. Think about it ;)

Chris G, Dion L, and the pot-luck people – What I like the most about you guys, is your ability to welcome anyone and everyone into your home and create an atmosphere of warmth, and friendship that I have not seen anywhere else. Everyone always feels personally welcomed and genuinely appreciated… even if there are 125 other guests in the house. I am so blessed to have you both in my life, and the other pot-luck peeps. Hmm… Maybe that can be the official name for the soirées next year : The Pot Luck People. It has a nice ring to it.

Martin A. – Hey, le nerd! Vraiment, j’ai super hâte de te voir. Je ris tellement quand je suis avec toi. Ça me manque beaucoup les explosions de rires pas possible près de la machine café! Il faut se payer un bon repas à l’indien à mon retour avec JF & Miléna et cie.

Carolyn G. – Ahhh.. It just dawned on me how much I miss you. You are one of the smartest people I know (and I know a lot of smart people) and that’s half of why I like you so much. The other half is because you are totally crazy. And I like crazy. ;)  Honestly, I cannot wait to see you. I miss you.

Sue-Marie G. – AAHHHH my little Sue-Marie. If I had a teleport device, I would put us both at Chez Cora right now. We can solve the world’s problems with a monster size fruit cocktail,  well at least the ones within our careers. I thank my lucky stars covansys brought us together back in 2000. CO-VAN-SYS. Remember the look on all our faces at that teleconference? Hahaha.

James R. – Saved you for last. Yup. I miss you lots. Can’t wait to see you again. I am glad things are going well for you. Can’t wait to sit and chat and tell you all about my adventures. So many things here make me think of you. Mostly because I can see you doing the same thing. And, I would not have ever made this trip if you had not inspired me to do so. Cheers my friend.  PS – You haven’t read my manuscript you bum!


I know I have omitted some people… according to facebook I have 432 friends… no way I am going to write something for all of you… so tough titty. Also… there is a good chance if you are not on this list its because you have been MIA from my email box… so shame on you. ;)

Thursday, November 18, 2010

Tableau comparatif - Comparative table

I decided to compare canada to Burkina Faso. And... after a some debate with some friends of mine in Québec, I decided to add Québec to chart... since according to them it is SOOOO DIFFERENT than canada. Lets see. it should be an interesting exercise.

J'ai décidé de faire une comparaison du Burkina Faso et du Canada. Après un bon débat avec mes amis du Québec, j'ai décidé d'ajouter aussi une colonne pour le Québec... puisque c'est un territoire SI DIFFÉRENT du Canada! Ça devrait être un exercice intéressant.

Saturday, November 13, 2010

Glorious Week - Day 309

Seems like time just goes by faster and faster. This week was no exception.

I know, I know, all you francophones faithfully reading my blog, will complain that this blog should be in French as I usually alternate from one language to the other. I am making an exception this time, as it has been brought to my attention that there are some bureaucrats working for the NGO who spy on the volunteer blogs to keep tabs on us. It would be MUCH simpler to just ask us how we are doing. We do have email here, but I guess by limiting the contact with us, it will limit their sense that we are actual people and not just a "volunteer".

I found this out recently. We are being spied upon. Very a propos since I am currently halfway through Orwell's 1984. I guess Big Brother is watching! Half of me thinks this is a good thing, but the other half of me thinks this is VERY CREEPY.

Another thing was brought to my attention, my is blog listed as a volunteer blog on their website in London. Funny. Nobody asked me if that was ok. Not an email. Nothing. I never told the NGO I was going to be a blogger for them. I am not a blogger for them. I am a blogger for me. If they want to read my blog, fine. no problem, read my blog. But don't appropriate my personal work for your own gain. Specially without asking me first. If I wanted to be a blogger for them, i would have used their blogging software, and not created an account on a public blog system.

So... all this, resulted in the NGO reading Monday's blog, where I talk about the medical fiasco I went through.  Somebody in the office in London called somebody in the office in Burkina and I ended getting a nasty email from one of the program directors here in Burkina, in which she called me a liar and in a round about way, a trouble maker.

I am sorry... but I was not able to breath. I was not lying. I  have proof of all I have said in the previous posting. It was all true. And since, the office in London thought it pertinent to call the office in Ouagadougou and never bothered to contact me, at all, well... add this to long list of disappointments and bad management I have seen in 2010. Like I said, I assume contacting a volunteer would be too difficult since it would make us into actual humans and not just human resources. (Maybe I should wait until I get back to Canada before reading the 2nd half of 1984)

The long and short of it, my breathing is almost back to normal. I am almost completely weened off the Prednisone, and I am not using my rescue inhaler more than once a day at the moment, and I can feel the strength in my lungs coming back slowly. So, I am fine. Shaken up, scared, and wondering what will happen the next time there is a medical emergency, but I am fine. Inchalla.

Bon... maintenant, je continue en français, parce que je veux changer le sujet, et passer à autres choses. Cette semaine, comme je l'ai mentionné lundi, je suis à Ouagadougou. Je suis venu en mission pour enseigner des cours d'informatique à un des partenaires de l'ONG pour laquelle je travaille en ce moment.

J'ai eu probablement la plus belle semaine de toute ma vie.

J'ai enseigné 7 heures de formation par jour de lundi dernier à vendredi. En tout, j'avais presque 30 étudiants, divisés en 2 groupes, des débutants, et des avancés.  Parmi mes débutants, j'avais des étudiants qui n'avaient jamais touché à un clavier, qui ne savaient pas comment faire apparaître les lettres sur l'écran, d'autres ne savaient pas c'était quoi internet, etc.

Au bout de la semaine, ces même étudiants, envoyaient des courriels, faisaient des documents Word, Excel et Powerpoint! Ils ont appris a gérer les virus informatique, à faire des recherches avancées sur Google, etc. C'était tellement beau de les voir travailler. De voir sur leur visage, une joie d'apprendre... d'être heureux de rejoindre le reste de la planète d'un point de vue technologique.

Il y avait tellement de sourires dans ma classe cette semaine. J'ai eu droit à de multiples mercis en plus de leur accueil si chaleureux. Quand j'y pense, j'en ai la chaire de poule. J'ai vraiment eu l'impression d'avoir fait une différence dans la vie des ces gens. Enfin.... j'ai l'impression d'avoir accompli quelque chose d'important.

Je vais garder un très bon souvenir de cette expérience. Quelle chance j'ai eu! Je me trouve vraiment, très choyé en ce moment.

Monday, November 8, 2010

9 + 1 = 10

Today is day 304. Only 2 months before I mark my 1 year anniversary in Burkina Faso.

I write to you again, from Ouagadougou. I am in a shit-hole of a hotel in the Cissin burrough, but at least the cost of it is being payed for by my NGO. They have asked me to come teach a couple of courses in I.T. I said yes, but in heinsight, I should have made my demands much more clear.

There is an A.C. unit in the room. Hurray. Except, it doesn`t actually cool the room, because if  you turn on the cooling features, the breaker jumps and everything in the room turns off. So, you can`t use the air-conditionning, you can only use the "fan" features. I tried to explain this to the Reception, but they think I am nuts. Apparently, it works, I just don`t know what I am talking about because I am a crazy Toubabou. Funny thing though, there is a switch on the unit and currently the indicator is pointing to "Fan". The other option is "Cool". But hey, it's not like I can read English. Maybe I am just confused.

So this morning I was up at 5am. The medication I am on right now is preventing me from sleeping. Yup. Thanks to the NGO`s incompetence, I am without asthma medication now for over 2 weeks, almost 3. The medication is specially ordered from Canada, and is sent by the Canadian arm of the NGO... but for some reason, the NGO here can`t get their act together and get the medication out of customs. In fact, they wont even answer my calls anymore. Meanwhile, I can`t breath. This is no joke. I am actually very concerned at this point. I have been working with the NGO in canada, and the head office in London. This weekend, I was in a critical stage and was considering requesting an emergency medical transport out of the Burkina. Well, thanks to the good Dr in Canada, who worked relentlessly to help me, and for some of the medical staff at the NGO also here from Canada, I was able to get my hands on some alternative drugs and relieve my symptoms enough to breath semi normally. However, my breathing is not normal yet, but thanks to the Cortecosteroids i am taking now, I am  doing mcuh better and improving everyday. So, thank you Prednisone! I can`t sleep, and I feel like punching someone, but at least I can breath.

I just got out of my not-shower. I am calling it my not-shower because there was no water this morning. I love  fucking Ouagadougou and their constant water cuts. And this is on the heals of the Rainy season, so I know there is lots of water left. fuckers. Pisses me off. There was watter at 5:30 am when i got up to pee... 6:15 am, no friggen watter. ARGH. I miss Bobo right now. But I smell nice. I just caked myself in deodorant. Trust me, with the heat and dust in this country, having a not-shower doesn`t do much to make you feel sexy.

Other than that, things are actually quite good. I met with my new colleagues last week, and upon  my return to Bobo I will begin my new mandate. I am hoping this will go better than the last time, it can`t be worse, thats for sure. I am sure I'll have more on that once I actually get a feel for the place.

But, in spite of all this crap, I am doing pretty good. I guess I am more or less accustomed to the way of doing things here now, because, I am not nearly as upset as I would have been at home. I know that the NGO`s staff think I am being overly sensitive and demanding. But, I gues, if they were the ones who couldn`t breath they might see things differently.  Oh, did I mention the guy who is responsible for getting my meds decided to go out of the country this week? Yay!

Oh well. Maybe when I get back to Canada I`ll write a tell-all book about  my experience as a Volunteer. There is a lot of stuff I cannot put on here. I hate the fact that I need to sensor myself, but if I speak my mind, they will retaliate. They are nothing here if not vindictive. Its not an overt vindictiveness, its very subtle... but they do get revenge.

So will I.