Jour 39! J'arrive à peine à y croire, pourtant, c'est vrai. Jeudi j'ai eu la visite d'Élise, une fille avec qui j'ai étudié en photographie au College Dawson. Élise habite le Mali et elle a profité de son voyage vers le Ghana pour me faire une petite visite à Bobo-Dioulasso. Je ne peux pas vous dire combien ça fait du bien d'avoir de la visite! De plus, Élise m'a fait un superbe cours de dioula, alors ça va m'aider dans mes rapports avec les voisins et mes collègues de travail. Déjà, je fais rire mon gardien de nuit avec mes petites phrases de dioula. À droite, vous pouvez voir de gauche à droite, Élise, Ève et Simon et la petite Manu, lors de notre petit repas à la Guinguette.
Samedi dernier, Ève, Simon, Èlise, Salimata, Abrahim, Maica, Manu, Jérémie et moi-même se sont tous entassés dans un Taxi Vert, (avec le chauffeur nous étions 10 dans la voiture), pour faire 18 km vers l'ouest pour se rendre à la Guinguette! Une petite rivière ou l'on peut se baigner sans avoir peur de pogner des bibittes. Nous avons découvert rapidement que c'est un endroit très populaire auprès des enfants et des adolescents de la région. Il y a quelques familles qui vivent près de la rivière, que nous avons eu la chance de côtoyer un peu, d'ailleurs j'ai quelques images à vous partager. Nous avons bien profité de l'eau fraiche qui coulait dans la rivière. L'endroit que nous avons choisis pour la baignade ne faisait que 2 pieds de creux alors c'était parfait pour les enfants, même si maman Ève était super nerveuse de vois ses petits dans l'eau. On voit qu'elle n'a pas grandit sur le bord de la plage Parlee comme moi.
Quand nous sommes arrivés au bord de la rivière et que nous avons commencé notre baignade dans la belle nature africaine, l'atmosphère était paisible, et dernièrement, la chaleur est vraiment suffocante, alors c'était vraiment trop bien de se retrouver dans un Spa naturel frais! Mais, la paix n'a pas duré! Il y avait non loin de nous, une centaine d'enfants, qui se sont rendus compte qu'il y avait des toubabous (le mot dioula pour blanc) dans la rivière! Et bien, ça pas été long que nous étions envahis par de petits enfants! Jérémie s'en est bien sorti, il était très populaire auprès des autres petits garçons qui ne demandaient pas mieux que de jouer avec lui dans l'eau. Mais la pauvre petite Manu à eu très peur, et Maika n'était vraiment pas à l'aise avec cette grosse foule. Abrahim lui, du haut de ses 14 ans, en a profité pour bien montrer qu'il était le plus fort de tous! En somme, on s'est tous très bien amusé!
Plusieurs d'entre-vous m'avez demandé comment allait le travail, puisque j'en ai vraiment pas parlé beaucoup dans mes blogues. Et bien, croyez-le ou non, le travail, ça reste probablement ce qu'il y a de moins intéressant à raconter. Je suis informaticien, et je fais de l'informatique. Mon ONG en question dispose d'un petit parc informatique, un cyber café ouvert au public, des ordinateurs, un petit réseau bric-à-brac et un modem ADSL 256 kbits pour les 25 ordinateurs branchés sur le réseau (y compris le cyber-café). C'est lent comme vous ne pouvez pas imaginer.
J'ai un homologue très intelligent, qui n'a aucune formation en informatique, mais beaucoup de la responsabilité lui tombe sur les épaules. Je suis entrain de développer un curriculum de formation pour lui, et pour les autres services de l'ONG, ils ont vraiment besoin de formation. En plus, je suis entrain de refaire leur site web, tant bien que mal, puisque je n'arrive pas à parler au gestionnaire du serveur web à Ouagadougou. Ca fait 2 semaines que je l'appel tous les jours, il ne répond pas au téléphone, et il ne retourne pas mes messages. Il va probablement falloir que j'aille le visiter à Ouagadougou pour lui poser mes questions. C'est complètement ridicule, je vais devoir faire 10 heures de route en autobus (aller-retour) pour lui poser 5 questions qui normalement pourraient se répondre au téléphone en trois minutes. Mais, c'est comme ça ici. Ça me permettra de visiter mes amis à Ouagadougou! Ce n'est pas très efficace, mais si je veux bien faire ma job, je n'aurai pas le choix!
Mon ONG, c'est un des leaders burkinabè en matière d'éducation et d'intervention communautaire en VIH/SIDA, Enfants orphelins du SIDA, et des minorités sexuelles. Je ne vais donc pas vous donner le noms de l'ONG parce que je ne veux pas que ce blogue se retrouve sur des résultats d'engin de recherche. Ici, la confidentialité est de mise, et je ne peux pas vous faire de photos, malheureusement. L'ONG dispose d'une pharmacie, un centre-médical, une psychiatrie, une maison d'observance, une cafétéria (c'est un stand dehors avec une madame qui fait la bouffe sur un feu), un café-internet, et j'en passe.
Ce qui m'a le plus surpris de toute cette histoire, c'est que l'ONG travaille avec un groupe d'homosexuels burkinabè. C'est tellement pas typique de l'Afrique noire. C'est probablement le seul endroit dans le pays pour les gais, et mon homologue est le coordinateur du groupe! Il m'a invité à la prochaine sortie du groupe, et je ne vous cacherai pas que j'ai très hâte de voir ça! Je vous en donnerai des nouvelles le mois prochain quand aura lieu l'activité en question. J'ai déjà rencontrer un homosexuel déjà, et on a bien échangé sur la réalité des gais ici... c'est pas drôle. Il y en a qui se sont fait lapider. Ici, ce n'est pas illégal d'être homosexuel, alors pas de prison pour les gais, mais dans la communauté ce n'est pas bien vu. On ne comprend pas, et on leur lance des pierres quand ils passent dans la rue. Par contre, il y a une ethnie, selon mon guide de l'afrique du sud, ou les homosexuels de la tribu ont un rôle à jouer dans leur communauté, et ils sont importants au fonctionnement.
Et pour terminer, ici des gougounnes, on appelle ça des tapettes. C'est bien la première fois que je me retrouve avec deux tapettes sous les pieds :)
à l'attaque de la ginguette!!!
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